Les Amoureux au ban public est un mouvement formé de couples binationaux qui a pour but de faire avancer les droits des couples franco-étrangers à s’unir et vivre en famille sur le territoire français. Son nom est inspiré de la célèbre chanson Les Amoureux des bancs publics de Georges Brassens.

Il est né avec le soutien de La Cimade à Montpellier en juin 2007, en réaction au durcissement des conditions d’entrée et de séjour des conjoint·es de nationalité étrangère de Français en France, instauré par les lois sarkozystes. Le mouvement prend peu à peu de l’ampleur devant les difficultés croissantes rencontrées par ces couples à faire respecter leurs droits, encore restreints aujourd’hui par la loi immigration « dite Darmanin ».

Nos collectifs et associations locales Les Amoureux au ban public aident ces couples à faire valoir leurs droits devant les administrations françaises, en particulier les mairies, les préfectures ou les consulats. Nous accueillons environ 2 000 couples chaque année dans nos permanences pour les accompagner dans ces méandres administratifs et juridiques.

Notre mouvement est basé sur des valeurs de solidarité, d’entraide et d’ouverture. Ainsi, nous rejetons toutes formes de discriminations fondées sur l’appartenance supposée à une race, la religion, le genre, l’orientation sexuelle, l’âge, l’état de santé… Nous militons pour un accueil digne de toutes les personnes exilées sur notre territoire, un accès aux libertés et droits fondamentaux et la reconnaissance de la citoyenneté de résidence.

Nous nous élevons contre tout enfermement lié à une décision administrative et regrettons qu’une notion aussi vague que celle de trouble à l’ordre public puisse motiver une expulsion forcée vers le pays de nationalité. Ces lieux de privation de libertés de personnes de nationalité étrangère, sont indignes. C’est pourquoi nous sommes résolument opposés à l’implantation d’un CRA à Nantes, comme partout ailleurs.

Il n’y a pas d’étrangers sur cette terre, il n’y a que des êtres vivants dans toute leur diversité. Toute personne exilée sur notre territoire doit recevoir un accueil digne garantissant sa liberté et ses droits fondamentaux. Par sa volonté d’accroître le nombre de places en rétention administrative via la construction de nouveaux CRA, le gouvernement et son ministre de l’Intérieur en particulier, s’inscrivent dans une démarche xénophobe et sécuritaire, stigmatisante de l’étranger = délinquant, totalement contraire aux valeurs de solidarités défendues par notre mouvement.