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SAF

« Les personnes étrangères ne sont plus des hommes et des femmes aux parcours variés mais deviennent, dans un centre de rétention, des indésirables, invisibles, auxquels plus personne ne prête attention et qui peuvent être enfermées jusqu’à 90 jours, indépendamment de toute infraction pénale. »

La section nantaise du SAF s’oppose à la construction d’un centre de rétention administrative (CRA) à Nantes.

Les CRA déshumanisent les personnes étrangères, les assimilent à des délinquants et sont attentatoires aux droits.

Les personnes étrangères ne sont plus des hommes et des femmes aux parcours variés mais deviennent, dans un centre de rétention, des indésirables, invisibles, auxquels plus personne ne prête attention et qui peuvent être enfermées jusqu’à 90 jours, indépendamment de toute infraction pénale (1).
En rétention, les personnes enfermées n’ont aucune activité, ignorent la durée de leur enfermement et n’ont aucune perspective.
Les personnes enfermées sont parfois parents d’enfants français, ont été scolarisés et ont grandi en France et en 2022, plus de la moitié des personnes enfermées dans des CRA en métropole ont été libérées parce que la procédure suivie contre elles était irrégulière ou que leur éloignement était impossible (2).

La construction de nouveaux centres de rétention administrative participe de l’idée, fausse et non démontrée, que les étrangers dépourvus de titre de séjour constituent un danger et que leur contrôle, leur enfermement et leur éloignement serait une solution pour protéger « l’ordre public ».
Les centres de rétention administrative ne sont pas des lieux de détention pourtant les personnes y sont enfermées alors qu’elles n’exécutent pas ou plus de peine. L’emplacement projeté, à côté de la maison d’arrêt de Nantes relègue plus encore les étrangers et les étrangères au ban de la ville et de la société.
La confusion entre personne étrangère et personne délinquante, parfois entretenue sciemment, ne pourra que perdurer, au mépris de la dignité des personnes. Au surplus, le placement en CRA des personnes étrangères anciennement détenues est la simple mise en pratique de la double peine, que le SAF condamne.

En rétention, l’accès au juge n’est, le plus souvent, possible que par visio-conférence, les conditions d’enfermement sont indignes, les violences fréquentes et le respect des droits ne peut y être assuré.

CRA : Ni ici ni ailleurs

(1) Article L742-5 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile.
(2) Source : Rapport annuel sur les centres et locaux de rétention 2022 : Des placements sans discernement qui persistent, https://www.lacimade.org/presse/rapport-annuel-sur-les-centres-et-locaux-de-retention-2022-des-placements-sans-discernement-qui-persistent/ (consulté le 28 février 2024).

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